Cerveau et intelligence

L’Homo est devenu sapiens et même, aujourd’hui, sapiens-sapiens. Quoi d’étonnant à cela ? Nous avons trois cerveaux, quatre même si l’on considère les neurones découverts par centaines de milliers dans nos intestins ! Donc, mis à part les intestins, l’Homme possède un cerveau endocrinien (le gros cerveau, intelligent), un cerveau limbique (le siège des émotions) et enfin un cerveau reptilien (tout petit, héritage de nos ancêtres les dinosaures, il est d’ailleurs aussi nommé « paléocéphale »). Ce dernier n’a que trois réponses : agressivité, sidération ou fuite.

Le cerveau endocrinien est une merveille technologique, capable de traiter des centaines de milliers d’informations, de les analyser, de les trier, de proposer différentes approches, des visions variées et des solutions adaptées, efficaces. Mais, tout comme un très gros ordinateur a besoin de beaucoup d’électricité et d’un peu de temps pour lancer les fichiers lourds, le cerveau endocrinien utilise beaucoup d’énergie (notamment l’oxygène et le sucre) et met quelques dixièmes de seconde parfois avant de réagir. Alors qu’en revanche, le cerveau reptilien dont la capacité est beaucoup moins grande (souvenez-vous : trois options) a lui besoin de beaucoup moins d’énergie et de temps (quelques centièmes de secondes seulement) pour répondre.

C’est pourquoi, en situation de fatigue ou d’urgence (agression), c’est toujours lui qui répond le premier. Malheureusement, sa réponse sera toujours très basique et bien souvent inefficace, voire même dangereuse (sidération qui immobilise la personne dans les phares de la voiture qui déboule). Il est donc indispensable de faire appel au cerveau endocrinien pour agir « intelligemment ».

Comment ? En prenant une profonde inspiration (apport d’oxygène) et en expirant lentement (quelques dixièmes de secondes). Ainsi, on alimente le cerveau endocrinien et on lui laisse le temps nécessaire à analyser la situation et à proposer une réponse plus adaptée car de toutes manières plus nuancée.

Cette attitude devrait être un réflexe chez l’Homo sapiens-sapiens.